1948-
La langue française maintenant officielle à Longueuil
À
Montréal-Sud, Édouard Richer défait le maire sortant
R. Keers. C'est le début d'un temps nouveau au conseil municipal
qui utilisera dorénavant la langue française dans ses
documents officiels. Le temps est cependant à la moralité
: couvre-feu au son de la sirène, à 21 heures, pour les
enfants de moins de 16 ans. À l'emplacement actuel de la Place
Longueuil, des casernes de l'armée servent de refuge à
une dizaine de familles, des squatters. Ces familles, qui s'y étaient
établies dès 1945, furent évincées, mais
on réussit néanmoins à leur trouver d'autres logements.
Finalement, les passagers des tramways, qui assurent encore le transport
entre Montréal-Sud et Saint-Lambert, doivent subir la première
augmentation de la tarification depuis 1920!
Dans le Vieux-Longueuil, le maire Pratt s'offre le luxe, au printemps,
d'un voyage en Europe de plusieurs semaines. À son retour, il
est accueilli avec éclat par une centaine de voitures qui l'escortent
dans les rues de Longueuil. Le curé siège à ses
côtés lors du défilé. Le maire donna, devant
près de 400 personnes, une conférence sur son voyage lors
d'une séance de la " Récollection mensuelle "
de la paroisse de Saint-Antoine. Ces réunions au sous-sol de
l'église, le dimanche, n'étaient cependant réservées
qu'aux hommes.
Les
inondations ont toujours préoccupé les Longueuillois.
Soulignons les plus importantes : 1885, 1886, 1913, 1928. Il n'y eut
aucune inondation majeure de 1929 à 1945, mais elles devinrent
fréquentes à partir de 1946. La plupart de ces inondations
étaient attribuables au débordement du fleuve, mais en
1948, le Vieux-Longueuil est plutôt inondé, lors de la
fonte des neiges, par les eaux du secteur du Côteau-Rouge, maintenant
le boulevard Sainte-Foy.
Toujours dans le Vieux-Longueuil, la célèbre boulangerie
de la rue Grant, fondée par Alexis Mainville, à la fin
du 19esiècle, est en bonne partie détruite
par le feu, mais rapidement reconstruite. Notons que le bâtiment
de cette entreprise familiale, vendue à Durivage au début
des années 1970, fut démoli à l'automne 1996.
À Jacques-Cartier, les lacunes dans la règlementation
de la construction et le manque
d'eau se font cruellement sentir lorsque trois enfants de la rue Préfontaine
meurent dans un incendie. Arrivés sur les lieux, les pompiers
ne purent qu'arroser les cendres tellement le feu avait ravagé
rapidement l'immeuble. Quelque temps plus tard, dans le secteur de la
paroise du Sacré-Coeur-de-Jésus, à Jacques-Cartier,
six enfants endormis sont sauvés de façon héroïque
d'une mort certaine alors que leur maison est rasée par le feu.
C'est
la ville de Saint-Hubert qui retient le plus l'attention en recevant
plus de 40 000 personnes, venues assiter aux prouesses des pilotes d'une
cinquantaine d'avions, lors d'un spectacle aérien.
À Saint-Lambert, la population se réjouit de l'implantation
d'une cinémathèque qui attire en moyenne 100 personnes
par jour.
Au niveau provincial, Maurice Duplessis déclenche des élections
générales. Le premier ministre vient même faire
campagne à Côteau-Rouge, comme on appelait fréquemment
la ville de Jacques-Cartier à l'époque, devant une foule
fort nombreuse. Son candidat local, Redmond Roche, n'a aucune difficulté
à se faire élire avec une majorité de 3493 voix
sur le candidat libéral D.E Joyal, qui détenait cette
circonscription depuis 1939.
Décès
Guillet, Eugène, conseiller de la Municipalité de
la paroisse de Saint-Antoine de Longueuil de 1941 à 1947.
Kilgallen, Edward, conseiller municipal de Montréal-Sud
de 1908 à 1913 et de 1916 à 1917.
Haut de
la page