1952-
L'élection provinciale: l'événement majeur de l'année
L'élection provinciale constitue l'événement
majeur de l'année 1952. Maurice Duplessis fait campagne en faveur
de l'autonomie provinciale. Le Courrier du Sud soutient d'ailleurs,
à ce moment là, le candidat unioniste de la circonscription
de Chambly, Redmon Roche, qui n'a aucune difficulté à
se faire réélire avec un majorité record de 5 351
voix, obtenues majoritairement à Jacques-Cartier.
L'année 1952 est aussi marquée par l'apparition de la
télévision qui cause une véritable commotion sociale
et culturelle. L'enthousiasme est tel que de nombreuses personnes se
précipitent devant les vitrines des magasins pour regarder les
émissions de télévision. Un marchand de Longueuil
décide même d'installer un téléviseur au
parc Saint-Jean-Baptiste, à côté de l'hôtel
de ville.
À Longueuil, un débat passionné agite le conseil
municipal concernant la livraison de l'eau par la Ville de Longueuil
à la Cité de Jacques-Cartier; il oppose le conseiller
Marcel Lamoureux aux autres membres du conseil. Marcel Lamoureux s'oppose
à l'ouverture des valves avant que le contrat ne soit signé.
Son comité d'électeurs émet un communiqué
dans lequel on compare Ville Jacques-Cartier, comme on disait alors,
au " gars endetté qui voulait se marier avec la belle fille
du coin (Longueuil) ". Des accusations de manque de charité
pleuvent de partout et le conseiller, qui fait cavalier seul, remet
sa démission. Le conseil la refuse et le conseiller s'efforce
de réparer les pots cassés en mentionnant qu'il aurait
été d'accord avec la fourniture de l'eau si les différents
paliers de gouvernements avaient subventionné l'opération.
Autre débat passionné : la puissante Ligue du Sacré-Coeur
obtient que le conseil municipal de Longueuil interdise les danses dans
les chalets des terrains de jeux de la Ville.
La bibliothèque des jeunes célèbre son premier
anniversaire le 26 avril; elle loge dans un local prêté
par la fabrique, dans la maison Chaboillez. Cette bibliothèque,
une initiative de l'École des parents de Longueuil, est dirigée
par Jeanne Robert. Elle possède environ 2 000 volumes et ouvre
ses portes le samedi après-midi.
L'Union nationale fonde le cercle social du comté de Chambly,
dont le siège social est situé sur la rue Saint-Charles
Est. Les principaux dirigeants sont l'architecte Marc Cinq-Mars, le
commerçant Raymond Jazzar, le gérant de banque Raymond
Payette, le concessionnaire d'automobiles Médard Deniger, Marcel
Mongeau et Robert Deniger. Le bâtiment est vendu à la
Ville de Longueuil en 1967 et sert alors de poste de police. Après
la fusion de Jacques-Cartier et de Longueueil, en 1969, le service de
la police se reloge dans un édifice du boulevard Curé-Poirier,
au mois de mai 1974, et la Ville procède quelques semaines plus
tard à la démolition de cet édifice notamment habité,
de 1869 à 1909, par l'architecte et maire de Longueuil Maurice
Perrault, par les religieuses contemplatives cloîtrées
de la communauté des soeurs Servantes de Jésus-Marie de
1939 à 1946, et par Yvette Brillon, célèbre modiste
de chapeaux, de 1948 à 1952.
À Ville Lemoyne, Albert Bélanger remplace Henri Sicotte
au poste de maire. Les autres conseillers sont alors Jean Bariteau,
Albert Brière et Louis Sicotte.
À Jacques-Cartier, l'eau commence à circuler pour la première
fois dans les tuyaux de la cité. L'administration municipale
inaugure enfin son premier hôtel de ville à l'angle du
boulevard Curé-Poirier et de la rue Brébeuf. Construit
par la firme Roland Chalifoux, selon les plans de l'architecte Roger
Chalifoux, l'édifice comprenait une section pour le service de
police et des incendies. On ouvre officiellement trois nouvelles écoles
soit Notre-Dame-de-Fatima, une école de 12 classes pour les filles
de la première à la neuvième année, à
l'angle des rues Hémond et Jean-Louis, Élisabeth-Moyen,
une école de 15 classes pour filles, à l'angle des rues
Beauregard et Cartier et Jeanne-Leber, de 15 classes, sur la rue Bourassa,
voisine de l'actuelle bibliothèque Henri-Grignon.
On fonde la section 877 des Filles d'Isabelle du cercle Jacques-Cartier.
Antoinette Ratelle en devient la première régente.
Dans le domaine religieux, le curé-fondateur de la paroisse de
Saint-Charles-Borromée, Charles-Édouard Poirier, quitte
sa paroisse. Il est remplacé en 1953 par Léo Lamarre.
Philémon Corriveau devient le second curé de la paroisse
de Notre-Dame-de-Grâces, en remplacement du curé fondateur,
Yves Tremblay.
Les institutions financières étaient absentes de Jacques-Cartier.
La Banque provinciale met fin à cette situation en ouvrant une
succursale sur le chemin du Côteau-Rouge, actuellement le boulevard
Sainte-Foy. J. Édouard Ubald en devient le premier gérant.
À Montréal-Sud, la Ville réorganise son service
de la police suite au congédiement du chef de police et à
la démission des deux constables. G. Riendeau se voit alors octroyer
le poste de directeur du service de la police.
À Saint-Hubert, on procède à l'ouverture et à
la bénédiction de l'Académie Ave Maria, aujourd'hui
l'école Paul-Chagnon, sur le chemin de Chambly, à l'angle
de la Montée Saint-Hubert. Cette école de neuf classes
est dirigée par les soeurs du Sacré-Coeur. Donat Huberdeau
entame un mandat à la présidence de la Municipalité
scolaire de Saint-Hubert, poste qu'il occupera jusqu'en 1960.
Sur le plan économique, l'Association des hommes d'affaires de
la Rive-Sud confirme, pour un second mandat consécutif, Moïse
Parent, au poste de président. L'Association des marchands détaillants
de Longueuil et de Montréal-Sud fusionnent. Le premier conseil
exécutif de cette nouvelle alliance est composé de Louis
Lamarre, à la présidence, de Roger Turcot, à la
vice-présidence, d'Émile Saindon comme deuxième
vice-président et de Roger Saindon comme secrétaire.
Décès
Lessard, Albert, second curé de la paroisse de Saint-Georges,
à Montréal-Sud, de 1914 à 1918, et curé
de Saint-Lambert de 1925 à 1950.
Rushton, Ernest, conseiller municipal de Montréal-Sud
de 1946 à 1948.
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