1973-
Le projet de la base de plein-air se met en branle
Le Courrier du Sud, dont le tirage est
maintenant de 85 000 exemplaires, engage Lucien Beauregard au poste
de rédacteur en chef.
L'élection provinciale du 29 octobre est éprouvante pour
les péquistes. Alors que leur proportion du vote populaire passe
de 23 à 30 %, ils ne font élire que six députés,
soit un de moins qu'en 1970. À Longueuil, l'élection donne
lieu, dans la nouvelle circonscription de Laporte, qui comprend notamment
le Vieux-Longueuil, à de nombreux accrochages et la violence
est au rendez-vous. Pierre Marois livre une chaude lutte à André
Déom. Ce dernier l'emporte toutefois par 17 427 voix contre 17
055 pour Marois, 1 846 pour le candidat créditiste Marcel Théoret
et 641 voix pour le candidat de l'Union nationale, Marcel L'Écuyer.
Dans la circonscription de Taillon, Guy Leduc l'emporte de justesse
sur le péquiste et syndicaliste Guy Bisaillon en obtenant 18
346 voix contre 17 769; le candidat Bernard-E. Laplante récolte
2 546 votes et le candidat de l'Union nationale, Jean-Paul Paré,
550.
Claude Doyon entre officiellement en fonction le 1er janvier
comme le premier urbaniste de la Ville de Longueuil.
Membre d'office du Conseil d'administration, en tant que maire, M. Robidas
devient commissaire, le 28 mars, à la Commission de transport
de la Rive-Sud de Montréal, poste qu'il occupera jusqu'au 19
février 1980.
Le projet de la Base de plein air se met en branle et les ingénieurs
Gilles Mercille et Jean Tétreault obtiennent la direction du
projet dans le but de soumettre une étude complète des
possibilités de développement de ce secteur, à
l'est de la rue Adoncour.
La Ville défraye également, au coût de 177 000 $,
les coûts de la passerelle reliant le métro à l'édifice
Port-de-Mer; cette passerelle sera construite selon les plans de l'architecte
Jean Grondin.
La Ville acquiert, d'Alice Gareau Brais, la maison Rollin-Brais, sur
le chemin de Chambly, à l'angle de la rue Saint-André.
Cette maison sera rénovée selon les plans de l'architecte
Jacques Béique.
On construit le poste de police à l'angle des rues Curé-Poirier
et Joliette, au coût de 82 000 $.
Dans le secteur immobilier, ce fut la construction, dans une certaine
controverse, de l'hôtel Sheraton, sur l'île Charron, selon
les plans des architectes Boudrias, Boudreau et St-Jean qui conçoivent
également, cette année-là, les plans de l'édifice
le Carignan.
La Commission scolaire Jacques-Cartier fait construire l'école
primaire de Gentilly au 1280, rue Beauharnois, dans le secteur de la
paroisse de Saint-François-de-Sales. L'école Jeanne-Leber
cesse, quant à elle, ses activités. L'école Sainte-Louise-de-Marillac,
au 902 Gardenville, est détruite par un incendie mais n'est pas
reconstruite. L'école protestante Hazel Cross, sur la rue Caroline,
est cédée à la Ville, puisdémolie.
Les frères de l'Instruction chrétienne quittent le secteur
de la paroisse de Notre-Dame-de-la-Garde dont ils avaient pris en charge
une partie de l'éducation, à partir de 1948, en enseignant
notamment aux écoles Saint-Ernest et Paul-de-Maricourt.
La Chambre de commerce de la Rive-Sud voit le jour suite au regroupement
de diverses Chambres de commerce locales. Henri Lessard devient le premier
président du nouvel organisme du milieu des affaires.
À Saint-Hubert, la commission scolaire Taillon ferme les portes
de l'école primaire Sacré-Coeur. La Ville de Saint-Hubert
acquiert l'édifice qu'elle transfromera en Centre culturel Bienville.
À Brossard, on inaugure la polyvalente Antoine-Brossard, sur
la rue Rome.
À Lemoyne, le maire André Charpentier est facilement reporté
au pouvoir.
À Saint-Lambert, les conseillers élisent Guy Bouchat au
poste de maire, en remplacement de Joseph A. Lalonde. On entame la construction
de la première phase du cégep Champlain.
Décès
Jazzar, Georges-A., fondateur de la chaîne
de commerces Jazzar.
Lord, Julien, maire de Jacques-Cartier de 1955 à 1957.
Xhignesse, Gustave, premier fleuriste de Longueuil, installé
sur le chemin de Chambly au début des années 1930.
1974
L'activité sur la scène municipale longueuilloise est
mouvementée. Encore une élection à trois candidats.
Marcel Robidas, le maire sortant, affronte Gilles Gravel et Robert Boiteau.
Le maire fait sa campagne sur ses réalisations, notamment sur
son influence comme président de l'Office d'Habitation et sur
le thème de l'environnement. Gilles Gravel, conseiller municipal
de Longueuil de 1966 à 1974, fait surtout campagne sur les loisirs
alors que Robert Boiteau, greffier de la Cité de Jacques-Cartier
de 1963 à 1969 et de Longueuil de 1969 à 1970, axe sa
campagne sur les thèmes Humanisme-Dynamisme-Modernisme. Le maire
fait campagne seul, mais bénificie de l'appui du Parti québécois,
affrontant ainsi la puissante machine électorale du Parti libéral
de la circonscription de Taillon. La division du vote permet manifestement
à Marcel Robidas de conserver la mairie, mais il ne récolte
que 35 % des suffrages exprimés. Paul-Auguste Briand, Gilles
Leduc, Fernand Bouffard et Jacques Bouchard conservent leur poste. P.A.
Baril et Gilles Déry obtiennent chacun 1 617 votes dans
le quartier no 2; après recomptage, Pierre.-A. Baril obtient
une majorité de neuf voix. Parmi les autres sièges, André
Létourneau et Marc Decelles font leur entrée sur la scène
politique alors que Paul-Émile Paquin perd son poste aux mains
de Jacques Laplante. Les candidats plutôt sympathiques au maire
sont battus dans cette élection où le taux de participation
ne fut que de 30,5 %, comparativement à 44 %, en 1970.
M. Robidas prend position, dès le début du conflit, en
faveur des travailleurs de la United Aircraft. Il oppose même
son veto à une proposition disculpant son service de police et
administratif pour son comportement à l'égard de la grève,
en précisant qu'il voulait obtenir un rapport détaillé
avant de se prononcer. Le conseil vote également une résolution
pour recommander au ministre du Travail, Jean Cournoyer, d'envisager
l'opportunité de l'adoption d'une loi instituant la formule Rand
qui était au coeur du litige. Cette loi permet de prélever
les cotisations à la source, sur les salaires de tous les employés.
Le maire Robidas est un fervent promoteur du jumelage des villes. En
1974, il est nommé président, pour l'Amérique,
de la Fédération mondiale des villes jumelées.
Il a ainsi la responsabilité du jumelage des villes canadiennes,
et de la liaison avec les Sisters Cities of America et la Ligue
municipale d'Amérique latine. Il est en outre le représentant
bénévole de la Fédération aux Nations Unies,
à New York. Sous le mandat du maire Robidas, Longueuil se jumela
aux villes de Whitby, en Ontario, de Lafayette, en Louisiane et de Loja
, en Équateur. Elle entretient aussi d'excellentes relations
d'amitié avec le village de Longeuil, en France.
Le parc-école de Normandie est réaménagé
au coût de 179 740 $ par la firme M.E.S Construction.
La Ville abolit la Cour municipale de Longueuil, en fonction depuis
1893. Cette cour refait cependant surface en 1989.
Les firmes Gilles Mercille & Associés et Lalande, Tétreault
& Associés déposent à l'assemblée du
conseil du 18 mars le projet Collectivité nouvelle .
La Ville fait démolir l'édifice de l'ancien Cercle social,
situé au 89 Saint-Charles Est, qui servait de lieu de regroupement
de membres ou de sympathisants de l'Union nationale de 1952 à
1967. Appartenant à l'architecte Marc Cinq-Mars, au commerçant
Raymond Jazzar, au gérant de banque Raymond Payette, au concessaire
d'automobiles Médard Deniger de même qu'à Marcel
Mongeau et à Robert Deniger, le bâtiment fut vendu à la
Ville de Longueuil en 1967 pour servir comme poste de police. Le service
de la police s'étant relogé dans un édifice du
boulevard Curé-Poirier au mois de mai 1974, la Ville procéda
quelques semaines plus tard à la démolition de cet édifice
notamment habité, de 1869 à 1909, par l'architecte et
maire de Longueuil Maurice Perrault, par les religieuses contemplatives
cloîtrées de la communauté des Soeurs Servantes
de Jésus-Marie, de 1939 à 1946, et par Yvette Brillon,
célèbre modiste de chapeaux, de 1948 à 1952.
La Commision scolaire Jacques-Cartier inaugure, sur la rue Beauregard,
l'école Hubert-Perron qui résulte de la fusion des anciennes
écoles Lambert-Closse et Élisabeth-Moyen. Elle fait aussi
construire, au coût de 6 122 000 $, selon les plans de l'architecte
Marc Cinq-Mars, la polyvalente Jacques-Rousseau, par B.G.L Construction,
sous la supervision des ingénieurs Claude Lanthier et Jean Saïa.
Le curé Alcide Gareau quitte son poste de curé de la paroisse
de Saint-Antoine-de-Padoue qu'il occupait depuis 1962. La Ville de Longueuil
lui remet, à l'occasion d'une cérémomie d'adieu,
une toile de Marcel Favreau, représentant la maison Rollin-Brais.
Le curé Gareau est remplacé par Jean-Louis Yelle. Ce dernier,
qui était curé de paroisse de Sainte-Louise-de-Marillac
depuis 1969, est remplacé par Léo Foster qui demeura en
fonction dans cette paroisse jusqu'en 1983.
Le curé de la paroisse de Saint-François-de-Sales, Louis-Pierre
Séguin, en fonction dans cette paroisse depuis 1969, est remplacé
par André Picard.
Les religieuses Trinitaires vendent au ministère des Affaires
sociales le Manoir Trinité, qu'elles occupaient depuis 1950,
au 15, rue Pratt.
Des projets immobiliers importants se mettent en branle à Longueuil
: le Chambellé 1, rue Saint-Charles, construit selon les plans
de la firme Boudrias, Boudreau et St-Jean, et le D'Assigny, construit
par le groupe Mercille, selon les plans des architectes Blood &
Houghton.
Sur le plan économique, la quincaillerie J. Lebault, établie
depuis 1897 sur la rue Saint-Charles, à proximité de l'église,
est détruite par un incendie. La Caisse populaire de Fatima s'installe
dans ses locaux du 2005, rue Limoges.
Sur le plan social, on asisste à la fondation du Club optimiste
Gentilly de Longueuil, sous la présidence de René Harrison,
et à celle de l'A.F.E.A.S. de Saint-Robert, grâce à
l'initiative de Françoise Nolet et de Claudette Perreault.
En 1889, Alexandre Jodoin et J.L. Vincent avaient publié Histoire
de Longueuil et de la famille de Longueuil. Cette histoire, très
détaillée, n'était cependant plus à jour.
Robert Rumilly publie en 1974 son Histoire de Longueuil, un ouvrage
monumental. En 1997, Robert Gauhier écrira une synthèse
illustrée de l'histoire de Longueuil: Petite histoire illustrée
de Longueuil, de la dernière glaciation à la grande ville
de banlieue.
À Boucherville, Yvon Julien défait facilement le candidat
de l'Action municipale de Boucherville, André LeCorre, en remportant
5 365 voix contre 1 409 pour son opposant. Un candidat indépendant,
Michel Provost, se fait élire au poste de conseiller alors que
tous les autres conseillers font partie de l'équipe d'Yvon Julien
: Jean-Claude Cuerrier, Jean-Paul Provost, Lionel Létourneau,
Léopold Sénécal et Jean-Louis Trudeau.
La compagnie Vincent & Frères ouvre son 7e supermarché
au centre commercial La Seigneurie, sur la rue Fort Saint-Louis.
À Brossard, le maire Léon Gravel, qui faisait face à
Gaston Dubeau, de l'Équipe des citoyens, est reporté de
justesse au pouvoir avec trois membres de son équipe. Les employés
municipaux signent une nouvelle convention collective et rentrent au
travail après six semaines de grève. La commission scolaire
décide de " redonner " aux parents le libre choix de
la langue d'enseignement à leurs enfants.
La Ville de Saint-Hubert procède à des ajustements importants
de sa fonction publique. Elle crée un poste de directeur de l'expansion
économique qu'elle confie à Gérard Leclerc. Yvan
Grenier devient le directeur général des services et se
fait remplacer, au poste de greffier, par Bernard Houle. Elle procède
aussi à la nomination de Bernard Domingue au poste de chef du
service des incendies. Le C.L.S.C. de Saint-Hubert ouvre officiellement
ses portes, sous la direction générale de René-Marie
Paiement, puis de Serge Mongeau. Il s'installera, en 1978, dans le centre
commercial Cousineau.
Saint-Lambert compte maintenant sur la nouvelle Société
culturelle et historique de Saint-Lambert, présidée par
François Beaudin. La société adoptera, en 1977,
le nom de Comité d'histoire Mouillepied, puis, vers 1984, sous
la présidence de Thérèse Corbeil, celui de Société
d'histoire Mouillepied.
L'hôpital Charles-LeMoyne obtient une subvention de 5 millions
de dollars pour procéder à des travaux d'agrandissement
et de réaménagement.
Le 1er juillet, la Commission de Transport de la Rive-Sud
(C.T.R.S.), créée par une loi votée en 1971, prend
possession, par voie d'expropriation, de la compagnie Chambly Transport.
Décès
Vézina, Euclide, premier gérant de la Ville de
Longueuil, de 1944 à 1946.
Viger, Denis, secrétaire-trésorier de la Ville
de Longueuil de 1930 à 1943.
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