1976-
Longueuil élit un député - premier ministre
L'année 1976 nous réserve la plus
grande surprise sur le plan politique. Le Parti québécois
réussit en effet à être porté au pouvoir
contre toute attente. La circonscription de Taillon se dote ainsi d'un
député-premier ministre. René Lévesque obtient
34 098 votes contre 11 753 pour le candidat libéral, Fernand
Blanchard. Le candidat de l'Union nationale, John.E de Souzae, doit
se contenter de 6 189 votes, le candidat créditiste Henri Bourassa,
de 2 129 et le candidat du N.P.D-R.M.S, Jacques Beaudoin, de 256. Pierre
Marois surprend également, dans la circonscription de Laporte,
par l'ampleur de sa victoire avec 23 129 votes sur le libéral
Jean-Jacques Lemieux, 12 043 votes.
L'année 1976 demeure, pour d'autres, celle des Jeux olympiques.
Hugo de Pot, fondateur des «Ballets modernes du Québ» est nommé
chorégraphe des cérémonies d'ouverture et de fermeture.
Cette troupe professionnelle a son école sur la rue Montarville,
à Longueuil.
Le plus gros dossier, à Longueuil, est le projet Collectivité
nouvelle. Suite à la publication d'articles par La Presse
concernant de possibles conflits d'intérêts d'administrateurs
de la Ville dans ce dossier, le conseil de la Ville obtient, du ministère
des Affaires municipales du Québec, que la Commission municipale
tienne une enquête sur la question.
André Gendron devient le directeur de la police. Il succède
ainsi à Michel St-Jean qui avait été nommé
directeur par intérim, en 1972. Le contrat de M. Gendron est
d'une durée de 10 ans.
Le conseil, à l'exception de Jacques Bouchard, vote une résolution
d'appui aux gens de l'Air du Québec qui se lit comme suit:
«Attendu que l'application de la loi fédérale des langues
officielles se trouve paralysée par l'administration de l'air
à Ottawa et par les syndicats canadiens de pilotes et de contrôleurs
aériens;
Attendu que l'enjeu de cette lutte, c'est la reconnaissance de la langue
française sur notre propre territoire;
Attendu qu'une partie importante du territoire québécois,
au point de vue aérien, nous échappe au profit des anglophones
des provinces voisines;
Attendu que cela influera grandement sur notre avenir économique
Il est proposé par André Létourneau et secondé
par Jacques Laplante:
Que le conseil municipal donne son appui moral à l'Association
des Gens de l'Air du Québec dans la lutte qu'ils ont accepté
de soutenir.»
La Commission scolaire Jacques-Cartier met sur pied l'école Les
Petits castors, au 1275, rue Papineau, dans le secteur de la paroisse
de Notre-Dame-de-la-Garde. Cette école alternative accepte environ
80 enfants de la maternelle à la sixième année.
Sur le plan social, on fonde les Jardins communautaires de Longueuil,
organisme communautaire, qui vise à faire connaître le
plaisir du jardinage, en mettant à la disposition de ses membres
un petit lot pour l'aménagement d'un potager. Les loisirs Saint-Georges
inaugurent la Joujouthèque, un service de prêt de jouets
aux enfants, au parc Raymond.
Dans le secteur immobilier, on construit la Terrasse de Sérigny,
au 405, chemin de Chambly, selon les plans des architectes Larose, Laliberté
et Petrucci et aménagé par le designer Tesso Varvaricos.
La maison Lamarre I, sise au 257, rue Saint-Charles Est, et la maison
Patenaude, sise au 1510, rue Saint-Charles Ouest, sont classées
monuments historiques.
Yves Beauchemin, l'auteur du roman le Matou, s'installe à
Longueuil. Il ne tarde pas à s'intégrer rapidement et
à devenir un leader influent de la communauté.
La tabagie Carignan, qui a pignon devant l'immeuble du Foyer Saint-Antoine,
sur la rue Saint-Charles, ferme ses portes. Établie en 1955,
elle était devenue le point de rencontre des Longueuillois qui
allaient y acheter, après la messe, le Dimanche Matin, La
Patrie ou Le Petit Journal.
À Boucherville, la maison Quintal, située au 386, boulevard
Marie-Victorin, est déclarée monument historique. La maison
Gauthier-dit-Saint-Germain-Decelles, située au 601, boulevard
Marie-Victorin, est reconnue comme un bien culturel.
À Saint-Hubert, Bernard Racicot accède à la mairie
en remportant la victoire contre Jean-Pierre Brais. De nouvelles personnalités
sont élues comme conseillers : Raymond Lampron, Pierre-Paul Ouellet
et Jacques Mongeau.
Paul Doré fonde le Club Richelieu de Saint-Hubert, parrainé
par le Club Richelieu de Brossard.
À Lemoyne, la bisbille s'empare du conseil municipal, pris à
partie par une quarantaine de citoyens; la gestion du maire André
Charpentier est fortement remise en cause. On lui reproche d'avoir encaissé
un compte de dépenses de 1 800 $ qui n'aurait pas été
autorisé. L'affaire ira en Cour supérieure et finalement
la Ville de Lemoyne, selon une affirmation du nouveau maire Michel Sicotte,
au mois de janvier 1978, aura dépensé plus de 25 000 $
pour récupérer cette somme de 1 800 $.
À Brossard, on ouvre l'école alternative Tourterelle dont
les classes sont installées au sous-sol d'une église et
dans un centre commercial. L'école sera ensuite établie
dans l'édifice de l'ancienne école Saint-Alphonse, puis
en 1993 dans une section de l'école Sainte-Claire, au 6175, rue
Aumont.
Décès
Charron, René, de la ville de Lemoyne.
Il fut le président de Lemoyne construction et un des actionnaires
de Laval Transport.
Gendron, Roger, photographe et fondateur du Studio Artiste. Il
fut l'un des photographes réguliers du Courrier du Sud pendant
de nombreuses années.
Lamarre, Antoine, ancien juge à la Cour provinciale. Il
fut président de la Chambre de commerce et directeur du Club
Lemoyne, à Longueuil.
Thibault, Antonio, conseiller municipal de Jacques-Cartier, de
1957 à 1960 et de 1963 à 1965, dans le secteur de Longueuil-Annexe.
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