Chroniques de la Rive-Sud 1947-1997

Michel Pratt

 

1980- Longueuil dit oui à la souveraineté du Québec

Lors de son élection, le 15 novembre 1976, le Parti québécois s'était engagé à tenir un référendum sur la souveraineté du Québec. Cet important rendez-vous avec l'histoire a lieu le 20 mai. La question posée est longue et pleine de nuances. Néanmoins, les Québécois votent sur le fonds et décident de rester fidèles au Canada dans une proportion de 59,6 % contre 40, 4 %. À Longueuil, le Non l'emporte par 51 % contre 49 % dans la circonscription de Laporte, représentée par le ministre Pierre Marois, alors que la circonscription de Taillon, représentée par le premier ministre Lévesque, est l'une des très rares à voter majoritairement Oui, soit à 51 %.

À Ottawa, rapidement mis en minorité, le gouvernement conservateur de Joe Clark déclenche des élections qui remettent au pouvoir le gouvernement libéral, dirigé par Pierre Elliott Trudeau. À Longueuil, Jacques Olivier voit sa majorité fondre quelque peu, mais profite néanmoins d'une avance très confortable sur ses adversaires en récoltant 26 042 votes contre 6 148 pour Jean-Pierre Vaillancourt, du Nouveau parti démocratique, et 3 380 votes pour Hélène Vaillancourt, du Parti conservateur.

La Ville de Montréal accueille pendant 15 jours, sur l'île Notre-Dame, les Floralies internationales.

À Longueuil, le maire Robidas essuie une rebuffade lorsqu'il perd son siège au conseil de la Commission des Transports de la Rive-Sud de Montréal (C.T.R.S.M.) au profit de Bernard Racicot, maire de Saint-Hubert. Monsieur Robidas était membre du conseil depuis le mois le 28 mars 1973. Le 19 février 1980, le conseil adopte une résolution nommant Bernard Racicot en remplacement de Marcel Robidas, suite au vote du conseil des maires. Le 28 février suivant, Marcel Robidas et Bernard Racicot se présentent pour occuper le même fauteuil. Le directeur-général, Marcel Fafard, doit se retirer pour éviter qu'il y ait quorum. Le 13 mars suivant, M. Racicot étant en vacances, M. Robidas siège et le conseil adopte 14 résolutions. Le maire Robidas invoque que son mandat de maire n'est pas terminé, puisqu'on est en 1980, alors que le conseil prétend qu'au contraire, il l'était depuis l'élection de 1978. Finalement, la question aboutit devant les tribunaux; M. Robidas perd sa cause, va en appel, puis se désiste.

La firme Sodem se fait octroyer le mandat de la préparation des plans et devis pour l'implantation des phases 1 et 2 du Parc régional, soit le creusage des bassins, l'aménagement des buttes, la construction de barrages, l'installation du système d'alimentation en eau et le nettoyage de la forêt.

La firme Alta construit le réservoir d'eau potable Julien-Lord, sur le boulevard Jacques-Cartier, près de la rue Sainte-Hélène, au coût de 3 715 893 $.

On construit la passerelle reliant l'édifice d'Assigny à l'édifice Port-de-Mer, selon les plans des architectes Martineau, Vallée et Régimbald.

La firme Lehouiller & Poulin agrandit le hall d'entrée du Colisée Jean-Béliveau, au coût de 392 800 $.

La firme Pluram soumet ses premières recommandations sur la mise en valeur du Vieux-Longueuil.

Le collège de Longueuil n'accueille plus d'étudiants. L'édifice est transformé pour loger les services administratifs de la Commission scolaire régionale de Chambly. L'édifice est aujourd'hui principalement occupé par la Commission scolaire Jacques-Cartier.

Sur le plan religieux, Georges Milot devient le directeur du Centre diocésain Saint-Jean-Longueuil. Le curé de la paroisse de Saint-Pierre-Apôtre, René Perron, en poste depuis 1971, est remplacé par Pierre-Guy Audette. Le curé de la paroisse de Saint-Pie-X, Jean Audette, en poste depuis 1968, est remplacé part Laurent Labbé. Le curé de la paroisse de Saint-Jude, Paul-Émile Racicot, en fonction depuis 1977, quitte son poste.

Le curé de la paroisse de Saint-Vincent-de-Paul, Paul-Ernest Bissonnet, en poste depuis 1971, est remplacé par Louis-Paul Côté.

Sur le plan social, on inaugure le Centre d'hébergement et de soins de longue durée Mgr-Gérard-Marie-Coderre. Ce centre de 100 lits est construit, au coût de 3 200 000 $, au 2761, rue Beauvais, à l'angle de la rue Beauharnois, dans le secteur De Gentilly. Bertrand Drapeau en est le premier directeur général. Le centre accueille ses premiers résidants le 18 août 1980. Il est inauguré officiellement le 21 septembre par le premier ministre René Lévesque et par le ministre des Affaires sociales, Denis Lazure.

On construit le Centre d'hébergement et de soins de longue durée Chevalier-de-Lévis, d'une capacité d'accueil de 105 personnes, situé au 40, rue Lévis. Il accueille ses premiers résidants le 6 avril 1981 et on inaugure officiellement le centre le 21 juin 1981.

On inaugure la Maison Le Réveil, un centre de loisirs pour personnes de 50 ans et plus, au 930, rue Saint-Jacques, dans l'ancienne école Saint-Pierre-Apôtre que la Ville avait achetée de la Commission scolaire Saint-Exupéry. Son premier directeur est Alfred Nolet, toujours enplace en 1997. Le centre bénéficie d'une subvention de départ de 25 000 $ de la part de la Ville de Longueuil.

On procède à l'inauguration officielle, le 9 juin, de la Maison Sainte-Rose, foyer pour personnes âgées construit en 1977, selon les plans de l'architecte Romeo J. Desjardins. Le centre est situé sur la rue Labonté, à l'emplacement de l'ancienne école Sainte-Rose.

Serge Rathle fonde la Société d'horticulture et d'écologie de Longueuil. Cette société sans but lucratif vise à promouvoir la connaissance de l'horticulture et de l'écologie en organisant des conférences mensuelles au centre Jeanne-Dufresnoy, des visites de serres, de jardins, et en faisant aussi la promotion de divers concours dont ceux des maisons fleuries.

À Lemoyne, Jacques Vachon démissionne de son poste de conseiller municipal et est remplacé par Louise Gravel qui l'emporte sur son adversaire Mario Lebrun, par une faible majorité de huit votes. Par ailleurs, le rôle d'évaluation, qui n'avait pas été révisé depuis 1968, augmente de près de 25 %. La fonderie Lajeunesse est ravagée par un incendie.

À Saint-Lambert, suite aux démissions des conseillers Dow Attwood Boulanger et Gaston Lambert, Susan Campbell et Robert Chrétien deviennent les nouveaux conseillers municipaux. On inaugure le parc Logan. La ville est proclamée «Ville fleurie du Québec». Finalement, la Ville acquiert, pour 339 520 $ le terrain longeant la voie maritime du Saint-Laurent, du cégep Champlain à la piscine de la rue Riverside.

À Saint-Hubert, le maire Bernard Racicot, de l'Équipe populaire, est reporté au pouvoir en récoltant une majorité de 6 058 votes sur sa plus proche adversaire, Gisèle Roy. De plus, l'Équipe populaire fait élire 9 des 13 conseillers.

À Greenfield Park, les cols bleus font une grève de plus de deux mois. Les relations entre le maire Stephen Olynyck et les policiers de la ville sont également très tendues.

Décès

Falardeau, Émile, généalogiste, natif de Sainte-Anne-de-Beaupré. Il fut membre fondateur de la Société généalogique canadienne-française en 1943 où il occupa un poste de directeur au sein du premier Conseil d'administration. Il a notamment publié, en 1937, Les pionniers de Longueuil et leurs origines, 1666-1681 et, en 1966, Les anciennes familles de Longueuil, mariages célébrés de 1715 à 1922. La Ville de Longueuil lui décerna, en 1968, l'Ordre du mérite pour ses publications concernant Longueuil.

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