Chroniques de la Rive-Sud 1947-1997

Michel Pratt

 

1982- Jacques Finet est élu maire de Longueuil

Après moult hésitations, le maire de Longueuil, Marcel Robidas, sollicite un cinquième mandat à la mairie. En pleine crise économique, il renonce aux coupures dans les services et met plutôt l'accent sur l'encouragement au bénévolat. La campagne n'est de tout repos puisque son parti n'est plus majoritaire au conseil municipal; cinq conseillers sont alors membres du Parti civique : Léonard Boulet, Jeannine Lavoie, Pierre Nantel, Paul-Émile Paquet et Jean-Paul Vermette. Nicole Therrien préside le Parti civique et a comme objectif de faire monter le membership à 2 000 membres. Une bonne partie de la campagne du maire porte sur ses réalisations depuis ses 16 ans à la mairie mais aussi sur la nécessité de former un comité exécutif, exercice rendu impossible par la position minoritaire de son parti.

Le Parti civique prend très mal sa défaite électorale du 7 novembre et exige une enquête du directeur général du financement des partis politiques, Pierre Olivier Boucher, sur les agissements du Parti municipal de Longueuil. Le maire Robidas sollicite également un «recomptage» mais se désiste à la dernière minute.

Le taux de participation passe de 46,37 %, en 1978, à 50,66 % à l'élection de 1982. Le Parti municipal récolte 51,94 % des suffrages contre 40,72 % pour le Parti civique.

Suite au résultat du vote, le nouveau maire Jacques Finet se prévaut de la modification de la Charte de Longueuil qui autorise le maire à se doter d'un Conseil exécutif. Il nomme André Létourneau au poste de vice-président, les autres postes étant comblés par Benoît Danault, Serge Robillard et Serge Sévigny. Finalement, on procède à des augmentations de salaires pour les membres du Conseil.

La Ville obtient, le 23 juin, une modification de sa Charte faisant en sorte que les assemblées soient présidées non plus par le maire, mais par un président d'assemblée. Roger Ferland est le premier à occuper ce poste.

On procède à des fouilles archéologiques à l'emplacement de l'ancien château fort de Longueuil.

On inaugure officiellement, le 21 juin, la Maison Rollin-Brais, occupée jusqu'en 1994 par la Chambre de commerce de la Rive-Sud.

On construit un parc linéaire, au coût de 250 000 $, entre le Parc Paul-Pratt et la rue Sainte-Hélène.

Une franchise de la Ligue majeure de hockey du Québec d'installe à Longueuil, sous le nom des Chevaliers.

La Ville de Longueuil se joint aux villes voisines de Saint-Hubert, de Saint-Lambert, de Lemoyne, de Greenfield Park et de Brossard pour former la Municipalité régionale de comté de Champlain, c'est-à-dire une institution paramunicipale dont le mandat est de préparer un schéma d'aménagement du territoire et d'en réviser le contenu périodiquement. La municipalité est officiellement constituée le 21 décembre 1982. Elle possède une superficie de 162,7 km2. Les villes membres y sont ainsi représentées: Longueuil, 4, Brossard, 2, Saint-Hubert, 2, Greenfield Park, Lemoyne et Saint-Lambert, 1 chacune.

Sur le plan religieux, l'église de Saint-Antoine obtient, le 27 février, son statut de cocathédrale. Duane Mastrangelo, curé de la paroisse de St. Clare, en fonction depuis 1976, est remplacé par Paul Varga. Les pères Maristes s'installent à Longueuil et concentrent surtout leurs énergies au centre hospitalier Pierre-Boucher et au centre d'accueil Mgr Coderre.

On procède à l'ouverture officielle du centre hospitalier Pierre-Boucher.

Le Musée de l'électricité, fondé en 1954 par Gaston Labadie, ferme ses portes.

L'architecte Jacques St-Jean conçoit les plans de la rénovation du centre d'accueil Sainte-Trinité, rue Pratt.

Sur le plan économique, on fonde la Caisse Desjardins de financement de Longueuil. La Caisse est née de l'intégration, en 1982, de la Caisse d'Entraide économique de Longueuil au Mouvement Desjardins, sous l'appellation de Caisse Desjardins de financement.

L'Union des producteurs agricoles, s'installe, au 555, boulevard Roland-Therrien.

À Saint-Hubert, Marcel Trudeau devient le curé de la paroisse de Saint-Hubert, en remplacement de Pierre Lucas.

Sur le plan de l'administration municipale, les cols blancs de Saint-Hubert font une grève de six semaines. Le conseil municipal dépose un budget de 36 millions de dollars comprenant une hausse de taxes pouvant atteindre 4 %.

À Boucherville, le Parti civique refait surface et affronte le nouveau Parti municipal de Boucherville. Jean-Guy Parent, du Parti municipal, conserve son poste de maire en récoltant 7 062 votes, contre 5 310 pour Guy Dubois, du Parti civique. Il peut compter sur l'appui de Hugues Aubertin, d'Albert Côté, de Serge Gadbois, de Jacques Saint-Germain et de Jean-Guy Villeneuve. Le Parti civique ne fait élire que deux conseillers: Jean-Claude Bourcier et Marcelle Drouin Hamelin. Un candidat indépendant, André Provost, réussit également à se faire élire.

Le conseil municipal dépose un budget de 19 millions de dollars comprenant une hausse de taxes de près de 12 %.

La Ville de Boucherville améliore son réseau de pistes cyclables en inaugurant la piste entre le fleuve Saint-Laurent et la rue Marie-Victorin, offrant ainsi une vue spectaculaire aux cyclistes.

Sur le plan religieux, l'Église évangélique Nouvelle-Vie s'installe sur la rue De Montbrun.

La Ville de Saint-Lambert présente un budget de 11 millions de dollars, caractérisé par une augmentation de taxes de 8,9 %. Le maire Michel Gratton et cinq conseillers sont reportés au pouvoir.

À Brossard, Claude Chevrier, de l'Équipe populaire, et toute son équipe sont élus par acclamation. Le conseil dépose un budget de 26,7 millions de dollars, sans hausse de taxes.

La Ville de Lemoyne annonce un budget de 2,2 millions de dollars et une augmentation de taxes de 6,9 %.

La Ville de Greenfield Park dépose un budget de 7,6 millions de dollars comprenant une augmentation de taxes de 3%.

On procède à la création de la Municipalité régionale de comté de Lajemmerais qui regroupe les villes de Boucherville, de Calixa-Lavallée, de Contrecoeur, de Saint-Amable, de Sainte-Julie, de Varennes et de Verchères.

Décès


Haineault, Eugène, conseiller municipal de Montréal-Sud de 1948 à 1950 et de 1958 à 1961, puis de Longueuil de 1961 à 1963. Originaire de Valleyfield, il vint habiter Montréal-Sud en 1944 et fut président des Loisirs Saint-Georges de 1951 à 1955. Membre fondateur et membre du Conseil d'administration de la Caisse populaire de Montréal-Sud de 1950 à 1981, il en fut le président de 1955 à 1963.

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