1951-
La Rive-Sud continue sa fulgurante explosion démographique
Alors que la guerre de Corée bat son plein
en Asie et fait monter la tension déjà haute de la guerre
froide entre les puissances capitalistes et communistes, la Rive-Sud
continue sa fulgurante explosion démographique. Outre la construction
résidentielle, il faut ouvrir de nombreuses écoles pour
répondre aux besoins de la clientèle scolaire.
Parmi les nombreuses institutions scolaires construites sur la Rive-Sud,
la fondation de l'Externat classique de Longueuil retient l'attention.
Ce sont les pères franciscains, établis, en 1945, dans
la paroisse de Saint-Jean-Vianney, à Jacques-Cartier, qui fondent
ce collège classique. Il est d'abord situé, en 1950, dans
l'église de la paroisse de Saint-Jean-Vianney, à l'étage
supérieur. Cette institution répond à un besoin
urgent de la population étudiante locale qui n'a pas les moyens
d'étudier comme pensionnaire au séminaire de Saint-Jean
ou de voyager à Montréal pour recevoir une éducation
alors indispensable pour quiconque envisage une carrière professionnelle.
Les locaux sont évidemment rapidement inadéquats et l'institution
est déménagée, l'année suivante, dans un
édifice neuf à l'angle du chemin de Chambly et de la rue
De Gentilly. L'édifice comprend alors 10 classes, une chapelle
et un auditorium. Le directeur de l'institution, le père Flavien
Vary, est alors fort apprécié de ses étudiants
parmi lesquels on compte notamment l'optométriste Pierre Laverdure.
D'autres personnalités connues fréquenteront cette institution;
on songe notamment à l'écrivain Pierre Vallières
et au cinéaste André Forcier. L'Externat classique devient,
en 1967, dans la foulée d'un réforme majeure de l'éducation,
le Collège d'enseignement général et professionnel
Édouard-Montpetit.
Sur le plan religieux, Mgr Gérard-Marie Coderre devient le second
évêque du diocèse de Saint-Jean, poste qu'il occupe
jusqu'en 1978 alors qu'il est remplacé par Mgr Bernard Hubert.
À Saint-Hubert, la paroisse Saint-jean-de-la-Lande et dotée
d'une modeste église, bénie par Mgr Forget, le 26 mars.
Au mois de septembre suivant, l'évêque procède à
l'ouverture de la desserte de Saint-Thomas-de-Villeneuve dont on bénira
l'église en 1952.
Mgr Coderre décéde en 1993. À Saint-Hubert, la
paroisse de Saint-Jean-de-la-Lande est dotée d'une modeste église,
bénie par Mgr Forget le 26 mars. Au mois de septembre suivant,
l'évêque procède à l'ouverture de la desserte
de Saint-Thomas-de-Villeneuve dont on bénit l'église en
1952. À Jacques-Cartier, dans la paroisse de Notre-Dame-de-Fatima,
Roland Lafrance succède au curé fondateur Omer Hémond.
Le nouveau curé restera en fonction à Fatima jusqu'en
1967.
La direction du Courrier du Sud met en garde ses lecteurs contre
une l'intervention possible du gouvernement fédéral dans
le secteur de l'éducation qui relève du niveau provincial.
La direction entend défendre les compétences du gouvernement
du Québec.
À Longueuil, on construit l'école Le Moyne-d'Iberville
qui compte alors seulement trois classes. La direction du Courrier
du Sud se réjouit que la Commission protestante ait doté
cette école anglaise d'un nom qui tienne compte de l'histoire
du Québec francophone. En 1954, on ajoute huit classes à
l'édifice.
Le nouveau secteur de Saint-Pierre-Apôtre, au sud de la voie ferrée,
est en effervescence. On y étend donc le service d'autobus. Le
curé Armand Racicot dirige la paroisse de ce quartier depuis
un an. Le célèbre chanoine honoraire décède
en 1969, alors qu'il est encore curé.
La Société Saint-Jean-Baptiste avait joué un rôle
social majeur au tournant du XXe siècle à Longueuil.
Elle avait financé, par exemple, dans les années 1910,
des cours de diction offerts par Camillien Houde, futur maire de Montréal,
ou de musique offerts par le jeune Paul Pratt. La crise économique
des années 1930 avait cependant mis un terme à ses activités.
En 1951, la Société reprend vie sous la présidence
de Roger Côté. Léopold Baillargeon, Hervé
Labonté et Conrad Lavoie complètent l'exécutif.
Une autre société est également fondée à
Montréal-Sud par Bruno Camirand avec le docteur J.-A. Faucher
au poste de secrétaire, J. Thibodeau à la vice-présidence
et P.-E. Desnoyers à la trésorerie.
Sur le plan économique, la Pratt & Whitney, qui fabrique
des moteurs d'avions, construit une importante usine à Jacques-Cartier,
sur l'actuel boulevard Marie-Victorin.
Roméo Cyr, propriétaire de Longueuil Taxi et de
Taxi Idéal, fonde la compagnie Radio Taxi Union
qui regroupe les compagnies Taxi Central, Taxi Dieppe, Taxi Fortin,
Taxi Généreux et Longueuil Taxi. Cette fusion
leur permet d'être les seuls, à l'époque, à
disposer de radios dans leurs voitures.
Sur le plan politique, le maire Paul Pratt est réélu par
acclamation à Longueuil. Au conseil municipal, Alfred Doucet
et Antonio Lebrun, tous deux membres de l'Ordre de Jacques-Cartier,
la " Patente ", organisation secrète vouée à
la promotion des Canadiens-français, dominent le conseil. Leur
collègue Lionel Cardinal perd cependant son poste lors de l'élection
générale.
À Jacques-Cartier, le conseil municipal est composé du
maire René Prévost et des conseillers Lucien Bourdon,
Hector Desmarchais, Thomas Dubuc, Wilfrid Guimond, Joseph Nobert et
Charles Rochon.
Décès
Béique, Hortensius, député conservateur et
unioniste de la circonscription de Chambly, comprenant alors Longueuil,
à l'Assemblée législative du Québec, de
1931 à 1935 et de 1936 à 1939.
Charron, Rodrigue, conseiller de la Municipalité de la
paroisse de Saint-Antoine de Longueuil de 1933 à 1939.
Colbeck, Abraham, conseiller municipal de Montréal-Sud
de 1930 à 1933.
Corbeil, Albéric, troisième curé de la paroisse
de Saint-Georges, à Montréal-Sud, du 21 novembre 1918
au mois de septembre 1936.
Héroux, Eugène, fondateur de la compagnie Héroux
Industries Ltd, devenue célèbre en construisant le
train d'alunissage du module lunaire, lors de l'expédition d'Apollo
XI.
Humphreys, Arthur Alfred , conseiller municipal de Montréal-Sud
de 1916 à 1924.
Keyworth, A. ,conseiller municipal de Montréal-Sud de
1914 à 1916.
Lespérance, Louis, directeur de la police de la Ville
de Longueuil, à la toute fin des années 1930, puis responsable
de l'entretien de l'aqueduc.
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