1971-
La tempête de neige du siècle: deux Longueuillois perdent
la vie
Pour plusieurs, la journée la plus mémorable
est celle du 4 mars alors que la tempête de neige "du siècle"
paralyse toute la région métropolitaine. Le poste de radio
local CHRS diffuse alors pendant la soirée, pour la première
fois depuis sa fondation en 1956. Plus de 200 personnes trouvent refuge
à l'hôtel de ville, et certaines personnes doivent même
coucher sur les lieux; deux personnes de Longueuil perdent la vie dans
leur voiture.
Le décès du ministre Pierre Laporte provoque une nouvelle
élection, au mois de février 1971, dans la circonscription
de Chambly. Jean Cournoyer, du Parti libéral, n'a aucune difficulté
à vaincre Pierre Marois par 22 644 votes contre 11 452. M. Cournoyer
profite notamment du vote massif des électeurs anglophones de
Saint-Lambert et de Greenfield Park.
La Ville de Longueuil se jumelle à la ville de Loja, en Équateur.
Elle s'était déjà jumelée à Whitby,
en Ontario, et à La Fayette, en Louisianne. Précisons
que le maire Robidas est alors le vice-président de la Fédération
mondiale des villes jumelées.
Le conseil municipal engage, en lui versant 3 000 $ d'honoraires et
500 $ de frais, Robert Rumilly, pour qu'il écrive l'Histoire
de Longueuil.
Le conseil municipal institue la Commission d'urbanisme et d'aménagement
du territoire de la Ville de Longueuil et confie au conseiller Jean-Jacques
Lemieux la présidence de l'organisme. Ce dernier démissionne
cependant rapidement de son poste et est remplacé par le conseiller
Jacques Bouchard. Le conseil donne son accord au développement
du parc Marie-Victorin.
Le 14 août, Jean-Jacques Lemieux démissionne de son poste
de conseiller municipal. L'équipe Robidas tente de faire nommer,
sans élection, Albert Faucher, candidat défait du quartier
no 4 en 1970. Les conseillers Fernand Bouffard, Gilles Leduc, Auguste
Briand et Guy D'Amour s'opposent à cette nomination et des élections
doirent avoir lieu le 6 février 1972.
Le policier Paul Charron, qui fut chef de police de Longueuil, de 1956
à 1963, et de la Cité de Jacques-Cartier, de 1963 à
1969, prend sa retraite comme adjoint du chef de police.
Des fouilles archéologiques sont effectuées sur le chemin
de Chambly pour tenter de repérer les fondations du château
construit en 1695 par Charles Le Moyne fils. Les coûts s'élèvent
à 6 531 $, dont 5 765 $ financés par le ministère
des Affaires culturelles, et le reste par la Ville.
Le monument à la mémoire des soldats qui ont participé,
le 19 août 1942, au raid de Dieppe est dévoilé à
la Place Charles Le Moyne, en face de la station de métro. Le
monument, financé à moité par la Ville, coûte
10 000 $. Un autre monument, le Calvaire normand, sorte de croix de
chemin, est également dévoilé le 29 août.
Installé à l'angle du chemin de Chambly et de la rue Saint-Charles,
il a été donné par André Grenier, un résidant
de la ville de Longueil, en France. Finalement, un canon, don de la
Légion canadienne, est installé dans le parc situé
entre les rues Frontenac, Lavallée et Curé-Poirier.
L'Office municipal d'habitation de Longueuil s'installe dans l'ancien
Bureau d'enregistrement, à l'angle de la rue Guillaume et du
chemin de Chambly. Cet édifice, propriété de la
Ville de Longueuil depuis 1969, est aujourd'hui occupé par la
Société historique du Marigot. Le conseil l'autorise également
à procéder à la construction, selon les plans de
l'architecte André Boudrias, de 24 logements pour personnes âgées
dans le secteur du chemin de Chambly, entre les rues Saint-Laurent et
Sainte-Elizabeth, le projet Oasis, et de 24 autres dans le secteur des
rues Front et Brébeuf.
L'aréna Jacques-Cartier change de nom pour celui de Colisée
Jean-Béliveau pour souligner le 500e but du joueur
de centre, résidant de Longueuil, qui devient le premier joueur
de la Ligue nationale à réussir cet exploit, à
cette position. Le conseiller Paul-Auguste Briand s'oppose à
cette nomination en argumentant qu'il désire maintenir le nom
de Jacques-Cartier par sentimentalité envers l'ancienne ville.
L'année 1971 est marquée par la fondation de la Société
d'histoire de Longueuil présidée par Charles-Édouard
Millette. Odette Lebrun, alors conservatrice du musée Charles
Le Moyne, joue aussi un rôle majeur lors de la fondation de cette
société.
Sur le plan économique, le centre commercial Place Désormeaux,
situé sur le chemin de Chambly, ouvre ses portes au mois de mai.
Sur le plan religieux, René Perron succède à Maurice
Laforest, comme curé de la paroisse de Saint-Pierre-Apôtre.
Il conserve ce poste jusqu'en 1980.
Le maire de Boucherville, Clovis Langlois, est élu président
de l'Union des municipalités du Québec.
Yvon L'Heureux, ancien maire de Beloeil, est élu député
de la circonscription de Chambly, en remplacement de Bernard Pilon,
décédé en fonction.
Gérard Philipps, maire de Laflèche, ville aujourd'hui
intégrée à Saint-Hubert, quitte son poste après
dix années de politique active dans le secteur municipal. Il
n'est pas remplacé puisque Laflèche se fusionne avec Saint-Hubert.
On inaugure, au 3875, boulevard Grande-Allée, à Laflèche,
la polyvalente Mgr-Alphonse-Marie-Parent, ainsi nommée en l'honneur
de l'ancien président de la commission qui publia son célèbre
rapport sur l'éducation, en 1964. Cette polyvalente s'adresse
actuellement tant aux étudiants du secteur de Laflèche
que de la ville de LeMoyne.
La municipalité de Verchères et la Municipalité
de la paroisse de Verchères fusionnent.
À Brossard, on inaugure l'aréna Michel-Normandin.
Décès
Bériault, Raymond-J., directeur
du développement industriel de Longueuil, à l'âge
de 54 ans.
Laforest, J.-Henri, fondateur d'un magasin de chaussure bien
connu sur la rue Sant-Charles, à Longueuil. Il fut aussi secrétaire
du Cercle Lacordaire, membre du Club des Francs et de la Société
de Saint-Vincent-de-Paul.
Lecavalier, Marcel, curé de la paroisse de Saint-Vincent-de-Paul
depuis 1966. Il fut responsable des loisirs, à Jacques-Cartier,
au début des années 1960.
Prévost, René, ancien maire de Jacques-Cartier
de 1949 à 1954.
1972
L'élection fédérale du 30 octobre domine la scène
politique. Le Parti libéral du Canada fait élire un gouvernement
minoritaire. Sur la scène locale, la situation est intéressante.
Si Jacques Olivier remporte très aisément la palme, les
créditistes font une percée telle qu'ils devancent
le candidat conservateur, et maire de Longueuil, Marcel Robidas. Le
résultat se lit comme suit: Jacques Olivier : 22 129 votes,
Émile Vadeboncoeur, âgé de 82 ans, 12 091 votes
et Marcel Robidas 6 754 votes. Il s'agit alors d'une cuisante défaite
du maire qui en perdit même son dépôt. Le maire Robidas
connut également une année difficile sur le plan municipal,
devant affronter une grève des cols bleus et devant faire face
à une forte impopularité due à une augmentation
substantielle (36,3 %) de la taxe foncière.
Suite à la démission de Jean-Jacques Lemieux comme conseiller
du quartier no 1, pour occuper un poste de la fonction publique fédérale
à Ottawa, le jeune notaire Pierre Tardif se fait élire
en remportant 1 514 votes contre 1 359 pour Jacques Laplante, 779 pour
Gilles Déry, 545 pour Jacques Carpentier, 118 pour André
Poirier et 18 pour Alphège Gaudette.
Le conseil remplace le directeur de police Pierre Messier qui avait
été nommé directeur du service de la police lors
de la fusion des cités de Jacques-Cartier et de Longueuil. Son
adjoint, Michel St-Jean, le remplace jusqu'en 1975.
Le maire se voit retirer sa limousine "Chrysler" et son chauffeur, compte
tenu de la situation déficitaire de la Ville. Le maire bénéficiait
de ce service depuis une année; en principe, les conseillers
pouvaient également utiliser cette limousine.
La Ville procède à la construction de l'aréna Jacques-Cartier,
dans le secteur des rues Sainte-Hélène, de Lorimier et
Édouard. L'édifice, construit au coût de 4 000
000 $, comporte une patinoire de 200 pieds par 85, et des gradins d'une
capacité de 450 places. Il ne faut pas confondre cet édifice
avec le Colisée Jean-Béliveau qui porta le nom d'aréna
Jacques-Cartier, à l'origine. C'est Paul-Auguste Briand qui proposa
l'appellation du nouvel édifice.
Le conseil adopte une résolution décrétant l'addition
d'un second étage au métro de Longueuil, au coût
de 1 300 000 $. Cet étage sera construit par J. R. Robillard,
selon les plans de l'architecte Marc Cinq-Mars.
Su le plan scolaire, l'école Adrien-Gamache, de 24 classes, est
inaugurée le 28 mai, au 2375, rue Lavallée, dans le secteur
de la paroisse du Sacré-Coeur-de-Jésus.
Le collège Édouard-Montpetit est agrandi, au coût
de 5 380 000 $, pour le campus principal de Longueuil, et de 4 526 000
$ pour le campus de l'aérotechnique. Le campus de l'aéronautique
est inauguré le 13 novembre.
Les commission scolaires de Longueuil, de Boucherville et de Saint-Lambert
sont désormais unies en vertu d'une loi provinciale. Ils établissent
leur siège social sur la rue Lorne, à Saint-Lambert, sous
le nom de Commission scolaire Saint-Exupéry.
Sur le plan social, on assiste à la fondation de nouveaux organismes:
le conseil de la santé et des services sociaux de la Montérégie,
l'Association des locataires de Longueuil et Vie nouvelle.
Dans le secteur immobilier, le groupe Mercille construit les édifices
Roussillon et Neuville Sud.
À Brossard, la banque Toronto-Dominion s'installe sur le boulevard
Matte. À Saint-Hubert, la Banque Royale ouvre une succursale.
Des élections municipales donnent au maire de Saint-Hubert, Aldas
Boileau, une équipe majoritaire, mettant ainsi fin à la
tutelle provinciale que le maire avait lui-même sollicitée
face à la paralysie du conseil.
Le Courrier du Sud accueille dans ses rangs le chroniqueur Gaston
Labadie qui écrira, jusqu'à son décès, en
1975, une chronique historique,"Le recherchiste".
Décès
Charland, Sylva, maire de Montréal-Sud
de 1958 à 1961.
Gamache, Adrien, curé fondateur, en 1946, de la paroisse
du Sacré-Coeur-de-Jésus.
Haut de
la page