Il faut impérativement l'utiliser pour aller à Ville-Marie (Montréal). Il faut aussi que les voyageurs ou coureurs de bois l'empruntent pour aller dans la région des Grands Lacs où il se pratique une importante traite des fourrures. Le fleuve Saint-Laurent est la voie d'entrée et de sortie du commerce avec les Européens et même avec les Américains qui utilisent également la rivière Richelieu. Les seigneuries de La Prairie de la Magdeleine, de Longueuil et de Boucherville profitent pleinement du circuit fluvial. Comme les rapides de Lachine obligent le portage, la seigneurie de La Prairie de la Magdeleine, qui est à proximité, jouit d’un terminus tout à fait naturel. Voie rectiligne, d'une moyenne de deux kilomètres de largeur entre Québec et Ville-Marie, le fleuve Saint-Laurent constitue une voie de pénétration exceptionnelle au cœur de l'Amérique. Des cinq Grands Lacs, où il puise sa source d'eau douce, jusqu'au vaste golfe d'eau salée qui constitue son embouchure, le réseau hydrographique du Saint-Laurent s'étend sur 3 300 km. Le fleuve Saint-Laurent possède aussi d'importants affluents comme la rivière Richelieu, en provenance du lac Champlain.
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Une seule route est-ouest, sur le bord de l'eau, relie tant bien que mal les seigneuries de La Prairie de la Magdeleine, de Longueuil et de Boucherville. Cette route est bien souvent inondée par les crues printanières: le dégel et la gadoue empêchent souvent tout déplacement. L'hiver, les routes sont généralement enneigées et impraticables. On désigne cette route sous l'appellation de chemin du roi. Il existe quatre routes majeures, dans l'axe nord-sud, qui pénètrent profondément le territoire: le chemin de Chambly et le chemin de la Côte noire (Tiffin) dans la baronnie de Longueuil et le chemin de la côte de La Pinière (Brossard) dans la seigneurie de La Prairie de la Magdeleine et finalement la route conduisant de La Prairie à Chambly puis à Saint-Jean. |
Rue Victoria,
à Saint-Lambert. |
Rue Saint-Charles,
devant le parc Saint-Jean-Baptiste, |
Rue Sainte-Famille,
près du bord de l’eau, à Boucherville. |
En 1739, Jean Lanouiller de Boisclerc, grand voyer, fait construire la route qui va relier le fort de Chambly au village de La Prairie. Neuf ans plus tard, il établit une jonction qui, passant par Saint-Luc, se rend jusqu'à Saint-Jean. |
Le
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Chemin de Chambly,
vue vers le fleuve, près de |
alors à la charge des censitaires demeurant sur cette route. En 1775, les troupes américaines, en rébellion contre les Britanniques, empruntent ce chemin. Le Le Dans un axe parallèle
au fleuve, signalons la présence du La couleur rouge semble donc redevable aux « atocats » et la légende qui attribue cette appellation aux « coats » rouges des soldats anglais ne saurait être fondée puisque les actes notariés en font mention bien avant la conquête anglaise. La signification du coteau semble correspondre, d'après les relevés topographiques de cette région, à une zone légèrement plus élevée que la côte sur le fleuve. En 1957, le conseiller de Longueuil-Annexe, Lorenzo Defoy, réussit à convaincre la Cité de Jacques-Cartier de modifier le nom du chemin. La rue avait, disait-on, mauvaise réputation. On choisit alors le nom boulevard Sainte-Foy, non sans faire allusion au nom du conseiller Defoy. Aujourd'hui, un district électoral, attenant au boulevard Sainte-Foy, porte ce nom. Toujours dans la
baronnie de Longueuil, le Dans la seigneurie
de Boucherville, deux rues traversent les terres: la plus importante est
la Plusieurs chemins,
parallèles au fleuve, traversent une partie importante de la seigneurie
d'est en ouest. Entre les deuxième et troisième concessions,
le chemin du
Dès le début des années 1700, la calèche, tirée par un seul cheval, est fort populaire. L'hiver, que ce soit à La Prairie, à Longueuil ou à Boucherville, on traverse le fleuve dans des carrioles tirées par des chevaux en empruntant les chemins sur la glace. |