Le rêve de tout aviateur du monde occidental des années 1920 et 1930 était de réaliser la traversée de l’Atlantique à bord d’un avion, un peu comme le rêve d’un navigateur comme Christophe Colomb était de traverser le même océan en bateau.
En 1927, Charles Lindbergh stupéfiait le monde en traversant en solo et sans escale l’Atlantique. À peine six ans plus tard, Italo Balbo commandait la traversée de l’Atlantique de 24 hydravions pilotés par des Italiens de l’Italie fasciste.
Cette traversée qui n’apportait pas d’innovation technologique fut néanmoins l’une des plus spectaculaires de l’histoire de l’aviation. Comme les équipages transportaient du courrier, des philatélistes ont accordé à cet événement une importance notable. Des catalogues spécialisés existent sur ce thème: La crociera Nord-Atlantica, de Carlo S. Cerutti et en anglais The mass Flights of Italo Balbo, de Robert E. Lana.
Des ouvrages ont été publiés sur Italo Balbo dont son exhaustive biographie Italo Balbo, A Fascist Life, rédigée par Claudio G. Segre, Croisière sur l’Atlantique, par Italo Balbo lui-même, demeure l’indispensable référence.
Tout comme l’expédition en 1930 du dirigeable R-100 à l’aéroport de Saint-Hubert, cette traversée de l’Atlantique fut fortement documentée dans les journaux canadiens, mais elle le fut aussi dans de nombreux journaux à l’échelle mondiale. Les villes de Shédiac, Longueuil et Montréal ont connu leur heure de célébrité pendant cette intrépide expédition; il faut se le remémorer.